HABITER L'ATELIER

Habiter l'atelier est une transformation du lieu afin qu'il soit habité, comme dans une vision ou un rêve. Intervention in situ dans l'espace de l'atelier et/ou mise en scène d'objets choisis pour leur valeur symbolique, en résonance avec l'espace qui les accueille. Cette transformation fait œuvre en devenant, tour à tour, une pièce à soi, une aire de je, un espace rituel ou un cabinet de curiosité. A chaque installation, une histoire se dévoile, souterraine. Ce processus puise son inspiration dans les différents passages de mon parcours : du théâtre au paysage, du Maroc en France, en passant par la psychanalyse transgénérationnelle. Il interroge mes obsessions : verticale et horizontale, ouverture et fermeture, empilement et répétition. Parfois, dans l'atelier ou hors de l'atelier, une construction émerge et devient sculpture ou dispositif dans l'attente de s'incorporer à la mise en scène. Au sein de ce processus, certains actes, (l'objet et l'espace qui s'impose autour) peuvent s'extraire du contexte de l'atelier et s'exposer séparément.
 
Mis en scène d'objets symboliques

Transformation de l'espace 

Aire de (je)

-> AUTOPORTRAIT

-> PORTRAITS DE FAMILLE

-> MES OUTILS

 -> RITUELS
 

HABITER L'ATELIER / ATELIER V05 

Poush, Clichy, France, 2020/2021 - 1er partie

Je suis sélectionnée par Poush Manifesto pour bénéficier d'un atelier de 13,99 m2, ancien  bureau avec faux plafond et moquette, au sein d'un grand immeuble. J'entre dans cet espace, en souhaitant travailler avec l'armoire de mon grand-père paternel et les trois nids ramassés dans le jardin de mrk. Mais pour y entrer, je suis obligée de détruire la serrure qui n'a plus de clefs. Je découvre la grande fenêtre qui cadre un paysage impressionnant. Et l'espace me semble étroit. En réponse à ces diverses informations, les actes s'enchainent les uns après les autres. Je dessine dans la moquette un cercle pour symboliquement traverser les murs. J'y place les trois nids. Je marque le centre du cercle par une rosace orientale qui m'a été offerte, au Maroc. Je cadre la fenêtre. Je démantèle la serrure et l'expose, je dessine le contour d'un toit d'une maison et je place l'armoire. Les symboles éclatent tonitruant les uns à la suite des autres dans l'espace de l'atelier. Ils convoquent et ritualisent une histoire interrogeant la sexualité, la maternité et les origines du monde. 

 

HABITER L'ATELIER / ATELIER V05 
Poush, Clichy, 2020/2021- 2éme partie
 
Au sein de cette première mise en place, j'insère et développe une recherche en cours, intitulée Portraits de famille.
 



Et je commence un mur intitulé, Mur des lamentations, avec des objets, des matériaux, des animaux, mes alliés. Je suis partie de cette phrase inspirante de Clarissa Pinkola Estès : " Vous avez besoin d'un conseil psychanalytique ? Allez ramasser des os. "






 
HABITER L'ATELIER / GALERIE DES 3 LACS 
 
Université Lille 1, 2016 / Résidence Mission « Artiste Rencontre Territoire Universitaire »
 
A l'occasion de cette résidence, je suis invitée à exposer ma recherche réalisée en 2015, en Suisse, à la Ferme Asile. Les murs de la Galerie sont alternativement peints en noir et blanc. Afin d'habiter le lieu, je poursuis le processus amorcé dans l'atelier de la Ferme Asile, en identifiant la place de chaque acte, chargé chacun de leur valeur symbolique. L'ensemble créé, est nommé Aire de (je)

" C'est comme si on entrait dans une pièce d'une maison dans laquelle l'hôte était absent ", un visiteur. 

 
HABITER L'ATELIER / FERME ASILE 
 
Sion, Suisse, 2015 / Résidence de création / Ferme-Asile, centre artistique et culturelle
 
Durant trois mois, je suis invitée à la Ferme Asile, à Sion, en Suisse, dans le canton du Valais. Je réponds à cette résidence pour deux raisons : il y a un atelier à disposition et je n'ai jamais eu d'atelier. Je suis en train de faire mon arbre généalogique pour une psychanalyse transgénérationnelle et je découvre que mon arrière arrière grand-père était suisse. J'entre dans mon premier atelier et je décide de me mettre en expérimentation comme dans un laboratoire. Très rapidement, je découvre que mon projet de résidence va consister à habiter l'atelier dans le but de m'y implanter, de m'y sentir chez moi. Je procède par actes successifs, soit en intervenant directement dans l'espace de l'atelier dans la continuité de mon travail in situ, soit en réalisant des actes avec des objets divers (familiaux, achetées, offerts...), tous chargés d'une valeur affective ou symbolique. Mon premier acte d'implantation consiste à faire un rituel pour ma lignée suisse en commençant par mon arrière grand père. L'ensemble créé en fin de résidence est nommé Habiter l'atelier.
 
Pour toi, pour moi
 
 
Ramasser la terre d'en face
 

Combler les vides de l'atelier
 

Autoportrait
 

Tuyauterie Psychanalytique
 

Trinité

 
Réparer la chaise